Monolithe #1
Lieu:
Rütschelen
Type de sol:
Pseudogley
Géologie:
Moraine sur molasse
Monolithe #2
Lieu:
Amlikon-Bissegg
Type de sol:
Pseudogley
Géologie:
Moraine
Lieu:
Rütschelen
Type de sol:
Pseudogley
Géologie:
Moraine sur molasse
Lieu:
Amlikon-Bissegg
Type de sol:
Pseudogley
Géologie:
Moraine
Le Pseudogley en quelques lignes
Les pseudogleys sont des sols caractérisés par des conditions d’engorgement saisonnier qui réduisent la présence de fer dans le sol, formant ainsi des zones grises ou bleuâtres dans l’horizon engorgé, généralement situé sous les horizons de surface. Ces sols, contrairement aux gley, sont souvent associés à des zones où l'eau s'accumule temporairement, comme les nappes perchées, créées par un horizon moins perméable en profondeur. À partir de 40 cm sous la surface, les pseudogleys présentent une accumulation d'eau, caractérisée par un horizon Bgg. Cet horizon se distingue par sa coloration pâle parsemée de taches brun-rouge, et sa couche difficilement perméable à l'eau. En conséquence, l'eau est bloquée dans les couches inférieures du sol, entraînant une saturation en eau à travers le profil.
Les pseudogleys présentent un dilemme complexe en raison de leur saturation saisonnière en eau. Leur couche moins perméable favorise une meilleure rétention d'eau, mais peut également induire des conditions anaérobies préjudiciables aux racines. La forte humidité compromet la cohésion des particules de sol, rendant la structure du sol instable et vulnérable au compactage, notamment lors du passage des véhicules, comme lors des opérations de récolte. Cependant, une gestion appropriée du drainage peut prévenir une saturation prolongée en eau, offrant ainsi une solution pour améliorer les conditions des pseudogleys.
Les pseudogleys se forment dans des conditions de saturation d’eau temporaire ou saisonnière, souvent associées à la présence de couches imperméables dans le sol. Le battement de la nappe perchée, généré par ces couches imperméables, crée alternativement un environnement anaérobique temporaire, favorisant la réduction des éléments ferreux, puis un environnement aérobique où ces éléments s'oxydent à nouveau, laissant des taches grises ou oranges autour des agrégats du sol. Ce type de sol se développe généralement sur des sédiments de marne, de sable ou de moraine. Il peut se former soit en raison de la présence importante d'argile dans le matériau parental altéré, soit comme évolution d'un sol brun lessivé, où l'enrichissement en argile d'un horizon illuvial rend le sol imperméable. Dans ce dernier cas, la couche imperméable se forme par tassement, souvent favorisé par la topographie en cuvette.